Un 29 octobre 1981, Georges Brassens s'en va bras-dessus bras-dessous avec la Camarde.
Dans cette dernière frasque, il laisse un peu orphelins tous les amoureux de la chanson française.
Parmi ces amoureux éplorés, il y a François Requet (violon & chant) et Thomas Gutehrlé (guitare).
Ils auraient pu se contenter de s'asseoir dans un troquet du
boulevard du temps qui passe pour pleurer le vieux chanteur (et Dieu
– s'il existe –, sait qu'ils l'ont fait !), mais ils ne
se sont pas contentés de ça.
Après tout,
cette vieille pipe en bois n'aurait-elle pas eu envie qu'on continue
de chanter ses chansons ?
Alors, sans vergogne ni moustache, ils ont fait ce qu'ils savaient faire : ils ont pris leurs instruments et ont essayé de reprendre à leur manière les chansons du vieux Georges.
À leur manière qui est celle d'amoureux des mots qui ont fait leurs chemins au gré des musiques du monde, du jazz, du folk et de la chanson, et qui se retrouvent au carrefour « Brassens ».
À leur manière, parce qu'à quoi bon singer le vieux sage ?
Alors si d'aventure, vous aussi, vous avez envie d'aimer encore un moment le plus populaire des poètes libertaires, donnez un peu d'oreille à Cupidon s'en fout : Thomas et François ne sont peut-être pas les plus malins ni les plus doués, mais « quand les cons sont braves » …